vendredi 8 novembre 2013

Revue de presse du 4 au 8 novembre

par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Le discours du Trône, qui établit le programme de la nouvelle session de la législature provinciale, a été prononcé lundi à Fredericton. Sans qu’on s’en étonne, l’économie et le développement des ressources naturelles sont au cœur du discours (L’Acadie Nouvelle). Mais de-ci, de-là, d’autres bribes d’information juste assez vague ont visé à peu près tous les groupes d’intérêt du N-B, poussant notamment le chef libéral Brian Gallant à déclarer que le gouvernement a trop de priorités pour qu’on les prenne au sérieux, que ce discours du Trône avait d’abord des visées électorales.

C’est certain que dévoiler un plan de redressement général à la dernière année d’un mandat, ça ne fait pas très sérieux.

Pour nous, dans le monde universitaire, Alward a ceci à proposer : une entente pluriannuelle de financement qui permettra aux universités de budgéter leurs activités jusqu’en 2016. Et avec cela, la garantie que les droits de scolarité augmenteront, parce que «votre gouvernement croit que le fait d’assurer des augmentations stables et prévisibles aide les étudiants à mieux budgétiser leurs études, ce qui leur rend possible l’accès à des études postsecondaires abordables» (GNB).

J’admettrai le premier qu’ «abordable» est un terme complexe à définir, mais l’augmentation garantie des coûts me semble un moyen mal avisé de parvenir au but proposé. J’ajouterai que ce n’est certainement pas la capacité de voir devant soi, seule, qui permette d’avoir de la vision. On vise quoi à long terme, ici?

«Donnez-nous un autre quatre ans et on verra», j’imagine. Peuah.

Le discours du Trône a également marqué une nouvelle charge du gouvernement contre les régimes de pension des employés de la fonction publique provinciale, qu’il veut faire passer à un modèle à risque partagé. Une grande manifestation s’est tenue devant l’Assemblée législative lors de la livraison du discours pour dénoncer cette décision des conservateurs.

Dans le même genre, un Front commun national contre la réforme de l’assurance-emploi a fait cette semaine une déclaration en plusieurs endroits du pays, pour demander à nouveau l’abolition de la réforme et pour montrer au gouvernement fédéral que l’opposition demeure sur ses positions même si les manifestations ont cessé depuis un certain temps (Acadie Nouvelle). Faut ben que ce monde-là travaille, s’ils veulent au moins la chance de perdre leur chômage, après tout! Guillaume Deschênes-Thériault, étudiant en SCPO à l’Université de Moncton, agit à titre de président du comité dans la région du Grand Moncton.
Et enfin, la FÉÉCUM tenait une Assemblée générale ce mercredi, au cours de laquelle il fut décidé d’entreprendre une lutte pour obtenir l’autogestion du Centre étudiant, qui demeure une propriété de l’Université de Moncton (Acadie Nouvelle). La coïncidence a voulu que dès le lendemain matin, le nom de la FÉÉCUM apparaisse en lettres géantes dans les fenêtres extérieures de l’édifice, au vu et au su de tout le beau monde de Taillon qui déambule jusqu’au 63 afin d’y quérir leur pitance quotidienne…

Un drapeau noir sur le toit de l’édifice n’aurait pas pu faire mieux!

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