vendredi 9 novembre 2012

Classement Maclean’s : À travers la brume

par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Un article de Pascal Raîche-Nogue paru dans l’Étoile (à la une du 8 novembre) qui jette un peu de lumière sur la remontée de l’U de M au classement Maclean’s. De la 22e position en 2010, elle est passée à la 15e en 2011 puis à la 10e cette année. Voici quelques-uns des critères examinés qui ont contribué à redorer le blason de votre alma mater auprès du prestigieux magazine canadien :

Ratio professeurs-étudiants : 1ère place (10% de la note)

Bibliothèque :
- % du budget total consacré à l’achat des livres : 3e place (5% de la note)
- % du budget total consacré à la bibliothèque : 4e place (5% de la note)

Réputation de l’institution : 8e place (13e en 2011) (20% de la note)

Ces trois items comptent déjà pour 40% de la note globale attribuée aux universités.

Mais la question qui demeure est : Pourquoi l’U de M a-t-elle choisi de réintégrer les rangs du classement Maclean’s des universités canadiennes, si elle reconnaît que les méthodes employées par le magazine ne sont pas aptes à refléter la réelle valeur de son institution ? Si cela peut, à prime abord, vous sembler un tantinet hypocrite de renouer avec un classement que nous avons discrédité il y a quelques années à peine, il y a forcément une raison de le faire. Et, comme toute raison valable, elle doit avoir son poids en or pour qu’on y investisse temps et ressources.

La réponse est à la fois simple et compliquée : Le recrutement.

Bien entendu, la majorité des étudiants de l’U de M ne font probablement pas usage du classement Maclean’s avant de choisir de poursuivre leurs études ici. Mais pour ce qui est des étudiants qui nous proviennent de l’extérieur du N-B ou d’ailleurs dans le monde, un pointage solide à un classement nationalement et internationalement reconnu peut être un bon outil de persuasion. Ou de dissuasion, advenant une mauvaise année au classement. Vous voyez le genre ?

Bien des gens peuvent ne pas avoir la moindre idée de ce que c’est que l’U de M, le Nouveau-Brunswick ou Moncton, et il faut tout de même trouver les moyens d’en attirer un maximum ici quand vient le moment de partir aux études. Or le classement Maclean’s, aussi bidon soit-il, porte plus de crédibilité que la seule parole de nos recruteurs internationaux. C’est un argument, un outil de persuasion à utiliser pour dissiper les derniers doutes, ou susciter la curiosité.

Entre deux universités qui vous sont complètement inconnues, laquelle choisiriez-vous ? Celle en 22e place ou celle en 10e ? Peu importe que vous connaissiez ou soyez d’accord avec le fonctionnement du classement. Et clairement, peu importe que ce soit la même institution à 3 ans d’intervalle !

Quelle coquine que la vie !

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